"Les fleuves se nourrissent des larmes de ceux qui s’y risquent."
Présentation
Deux cousins, Christian et Eugène, sont séparés dans leur jeunesse. Le premier émigre en Louisiane et fait de la prison pour meurtre quand l’autre, ouvrier sur le grand barrage de Génissiat, est déporté en Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale. À son retour des camps de concentration, sa femme, Lise, ne le reconnaît plus. Devenu mineur à l’issue du conflit, Eugène invite Christian qui vient de purger sa peine à les rejoindre, lui et sa femme, mais dans le village de l’asphalte, les anciennes rancœurs et l’arrivée de « l’Américain » perturbent les relations entre les habitants. Eugène rivalise avec Léon, son beau-frère, pour le convoyage du minerai sur le Rhône. D’autres troubles naissent bientôt, bouleversant l’équilibre précaire entre les protagonistes. Dans ce triangle amoureux, la belle Lise sera le trait d’union entre Eugène et Christian et la source de tensions entre les personnages principaux. S’ajoute celle reliant de façon tout aussi dissonante les grandes aspirations personnelles, les corps-outils usés par l’ambition de certains et la vie près d’un fleuve. Ce récit, en grande partie romancé, mais inspiré de faits réels, s’inscrit dans la période sombre de la Seconde Guerre mondiale, des chantiers de jeunesse aux camps de concentration. Un travail de mémoire s’opère pour décrire toute la barbarie de l’époque. On suit durant près de vingt années la trajectoire tragique d’une famille séparée par un océan puis réunie par un fleuve : le Rhône. « Les fleuves se nourrissent des larmes de ceux qui s’y risquent.
Points forts
Un récit où l’homme défie la nature.
La psychologie détaillée des personnages.
Un roman inspiré de faits réels.
Une histoire s’étirant sur près de vingt années avant et après la Seconde Guerre mondiale.
Un récit situé entre la Louisiane et les terres sinueuses en amont de la vallée du Rhône.
